La parole aux utilisateurs : témoignage Frédérique Marquet – PEMB
Car vos retours et expériences nous sont précieux, il est primordial de vous donner la parole et d’échanger avec vous sur vos expériences aux côtés de mia (map in action). En ce sens, nous avons retranscrit la prise de parole de Frédérique Marquet, Directrice adjointe aux innovations et expérimentations territoriales au sein de la direction du développement économique de PEMB, à l’occasion d’un webinaire organisé par Hyco, entreprise porteuse de la solution mia (map in action) : Comment mettre en œuvre une démarche de coconstruction locale dans le cadre d’un projet de territoire.
Frédérique nous présente via son expérience, la réalisation de l’action Vitawin, pour laquelle elle s’appuie sur la plateforme mia (map in action) pour développer la dynamiquesur le territoire de PEMB.
Paris Est Marne et Bois (PEMB) est un Établissement Public Territorial à l’est de Paris, issue de la Métropole du Grand Paris, composé de 13 villes et 510 000 habitants dans le Val-de-Marne.
Quel est le point de départ de votre action collective sur le territoire ?
« Historiquement, la loi NOTRe a obligé les collectivités sur notre territoire à se regrouper pour travailler ensemble sur certaines compétences.
Nous sommes partis d’une feuille blanche avec des villes qui n’avaient pas l’habitude de travailler ensemble. Il a fallu leur prouver que la coopération pouvait apporter une valeur ajoutée à leurs activités à l’échelle de la ville.
Lors de la création de la Direction de l’Économie et de l’Emploi, l’axe innovation et expérimentation territorial a été développé. L’axe innovation traite des sujets dits HIGHTECH avec notamment les startups, les incubateurs, le développement de tout ce qui est le potentiel des nouvelles technologies, mais aussi une approche d’innovation en matière d’animation des acteurs du territoire.
S’est alors posée la question de comment peut-on animer autrement les acteurs du territoire pour trouver des solutions ensemble à des problématiques de territoires ? Cette approche a été acceptée et est devenue une sorte d’ADN de PEMB pour répondre à des enjeux du territoire, dans un contexte d’une faible expérience de travail en commun et peu de moyens humains.
Cela a mené à la création d’un dialogue territorial, avec la volonté de se dire que l’innovation territoriale en termes d’animation des acteurs du territoire passera par la création de dialogues entre acteurs. C’est une forme de transversalité entre acteurs pour trouver des solutions aux enjeux du territoire. »
Quelle forme prend aujourd’hui ce dialogue territorial ?
« Cette approche s’appuie sur une expérience à l’échelle de deux villes. On s’appuie aussi sur un réseau d’espaces de coworking géré par PEMB. Il est nécessaire que des lieux ancrent ces alliances et ces transversalités.
On s’appuie aussi sur un réseau de clubs d’entreprise aux couleurs RSE, cette orientation est importante, car il y a 50 000 établissements avec 94% de TPE et PME sur le territoire. Ces entreprises n’ont pas forcément l’obligation d’appuyer sur ces aspects RSE mais ont cependant envie de le faire. Il existe également 1145 entreprises employeuses de l’économie sociale et solidaire. Nous pouvons également nous appuyer sur deux partenariats que nous avons signés avec nos incubateurs : le living Lab de La Greentech Innovation, incubateur du Ministère de la Transition Écologique et l’incubateur de l’IGN (Institut Geographique National), L’ IGNfab.
Le premier enjeu identifié sur le territoire était de rapprocher écoles, élèves et entreprises. En novembre 2018, nous nous sommes dit qu’il fallait répondre à la problématique d’insertion des jeunes dans le cadre de stage, d’alternance ou d’emploi. Nous avons pour cela crée un collectif avec le MEDEF 93 & 94, des associations, la chambre de commerce du val de marne, l’éducation nationale et la ville pilote de Charenton. Pendant un an, nous avons posé les bases ensemble en partant des besoins. La dynamique dénommée Vitawin était née. La méthode a été exigeante et nous a demandé de rencontrer les différents acteurs et d’identifier leurs idées et demandes. »
Comment mia vous aide concrètement dans la mobilisation de votre écosystème ?
« Deux ans après la création de la dynamique et l’organisation des groupes de travail, nous avons outillé l’action avec le développement d’un site internet où vous pouvez retrouver une carte map in action, qui permet d’identifier visuellement tous les acteurs qui sont engagés à nos côtés sur les 13 villes concernées.
La carte mia est un outil complémentaire à l’animation du réseau. Elle permet aux utilisateurs d’identifier les acteurs engagés près de « chez eux » sur le territoire. Un acteur a récemment témoigné : “Si je veux mener une action, je me rends sur la carte et je peux identifier l’association, l’entreprise, le lycée, le collège, qui m’intéresse. Je peux ensuite regarder dans leur fiche si l’établissement correspond à ce sur quoi je veux travailler et si besoin j’ai l’ensemble des informations nécessaires pour contacter la ressource identifiée.”. C’est plus facile, car les utilisateurs savent que l’établissement est engagé dans la dynamique Vitawin et qu’il est donc intéressé par sa demande, il n’a pas besoin de le convaincre.
Il est également possible sur le site VITAWIN .PEMB.fr dans lequel figure mia pour un acteur du territoire d’identifier les besoins de l’écosystème et d’identifier les projets en cours pour s’y greffer. Il peut ensuite passer à l’action et s’inscrire en tant que Vitawiner pour dire s’il peut accueillir des stagiaires par exemple.
Quand on fait des choses ensemble, on crée des liens de confiance et des envies de travailler ensemble. Cela est durable dans le temps et la proximité fait sens. »
Retirez-vous une autre valeur de l’utilisation de mia dans votre projet ?
« La carte map in action est aussi un outil de communication pour l’ensemble des acteurs et pour sa propre organisation : il est possible de faire la preuve de ce que l’on fait en utilisant la carte mia pour montrer les actions, les partenaires, pour identifier par exemple sur une ville ce qui se fait localement et présenter les résultats à un élu. Il est aussi possible d’identifier l’écosystème partenarial des actions qui sont coconstruites et les valoriser. »
Quel retour pouvez-vous faire sur votre relation avec l’équipe mia ?
« D’une part, il est important de dire que tout cela n’arriverait pas si on ne met pas les moyens nécessaires à la réalisation de notre objectif. J’ai dans mon équipe deux personnes qui travaillent sur l’animation, la constitution du réseau de proximité et des actions et les usages de la carte.
Et deuxièmement, cela ne peut se faire qu’avec un prestataire qui va au-delà d’une simple relation client/fournisseur et qui est dans une dynamique de partenariat parce que lui aussi trouve son compte en termes de développement. Nous, c’est ce que nous avons trouvé chez Hyco, nous travaillons ensemble pour améliorer les choses ensemble : nous coopérons et n’avons pas une simple relation de client/fournisseur. C’est une forme d’alliance qui va au-delà de la simple coopération. »
Un grand merci à Frédérique pour ce récit passionnant !
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